Les révolutionnaires de la musique: Lesueur--Berlioz--Beethoven--Richard Wagner--La musique russe

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Calmann Lévy, 1882 - 358 páginas
 

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Página 278 - ... soi, se convertit assez sans que je m'en mêle, chétif. Je serais la mouche du coche, qui se passera bien de mon bourdonnement. Il va, mes chers amis, et ne cesse d'aller. Si sa marche nous paraît lente, c'est que nous vivons un instant. Mais que de chemin il a fait depuis cinq ou six siècles! A cette heure, en plaine roulant, rien ne le peut plus arrêter.
Página 305 - Nous nous étonnons à bon droit aujourd'hui que trente mille Grecs aient pu suivre avec un intérêt soutenu la représentation des tragédies d'Eschyle; mais si nous recherchons le moyen par lequel on obtenait de pareils résultats, nous trouvons que c'est par l'alliance de tous les arts concourant ensemble au même but, c'est-à-dire à la production de l'œuvre artistique la plus parfaite et la seule vraie. Ceci me conduisit à étudier les rapports des diverses branches de l'art entre elles...
Página 299 - Quelque talent qu'ail le compositeur, il ne fera jamais que de la musique médiocre si le poète n'excite pas en lui cet enthousiasme sans lequel les productions de tous les arts sont faibles et languissantes; l'imitation de la nature est le but reconnu qu'ils doivent tous se 1 Calzabi'ji, auteurdu poëmc A'Alceste.
Página 306 - Je reconnus, en effet, que précisément là où l'un de ces arts atteignait à des limites infranchissables, commençait aussitôt, avec la plus rigoureuse exactitude, la sphère d'action de l'autre; que, conséquemment, par l'union intime de ces deux arts, on exprimerait avec la clarté la plus satisfaisante ce que ne pouvait exprimer chacun d'eux isolément; que, par contraire, toute tentative de rendre avec les moyens de l'un d'eux ce qui ne saurait être rendu que par les deux ensemble, devait...
Página 307 - Dans le fait, la grandeur du poète se mesure surtout par ce qu'il s'abstient de dire afin de nous laisser dire à nous-mêmes, en silence, ce qui est inexprimable; mais c'est le musicien qui fait entendre clairement ce qui n'est pas dit, et la forme infaillible de son silence retentissant est la mélodie infinie 4S.
Página 282 - Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame et Saint-Pierre, S'agenouillant au loin dans leur robe de pierre, Sur l'orgue universel des peuples prosternés, Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nés ; Le temps où se faisait tout ce qu'a dit l'histoire ; Où sur les saints autels les crucifix d'ivoire Ouvraient...
Página 212 - ... les diamants étincelaient, ruisselaient de toutes parts. On me rappela je ne sais combien de fois. Mais je ne faisais pas grande attention, je l'avoue, au public, ce jour-là, et l'impression de ce divin poème shakespearien que je me chantais à moi-même, fut telle qu'après le finale je courus tout frémissant me réfugier dans une chambre du théâtre, où quelques instants après Ernst me trouva pleurant à flots. «Ah! me dit-il, les nerfs! je connais cela!
Página 304 - Si telle est cette religion, très-nouvelle en effet, je suis fort loin de la professer; je n'en ai jamais été, je n'en suis pas, je n'en serai jamais. Je lève la main et je le jure : Non credo.
Página 102 - ... peutêtre quel fut l'effet de ce foudroyant refrain... Pour moi, sans métaphore, je tombai à terre, et notre petite troupe, épouvantée de l'explosion, fut frappée d'un mutisme absolu, comme les oiseaux après un éclat de tonnerre.
Página 220 - ... été, comme toujours, révolutionné par cette merveille du plus grand des génies humains ; les Anglais ont bien raison de dire qu'après Dieu, c'est Shakespeare qui a le plus créé. . . Il ne devrait pas être permis de représenter ses chefs-d'œuvre devant le public ainsi composé au hasard, de niais, de demi-niais, de demi-lettrés, de grammairiens, de maîtres d'école, de soldats, de bonnes d'enfants, d'élégantes, d'intrigantes, de lionnes édentées, de nourrices, de dandies, de marchands...

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